
L’histoire : Clay Jensen reçoit sept cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu’elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui ont, de près ou de loin, influé sur son geste. Et Clay en fait partie. D’abord effrayé, Clay écoute la jeune fille en se promenant au son de sa voix dans la ville endormie. Puis, il découvre une Hannah inattendue qui lui dit à l’oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer.
Mon avis : Claque. Coup de poing. Uppercut. Gifle.
J’ai dévoré ce roman. Roman court, mais surpuissant. Et il a laissé en moi un vide incommensurable, un silence assourdissant. J’ai mis un long, long moment avant de comprendre que le mal-être que je ressentais, cette envie de pleurer si pressante, ce gouffre béant dans ma poitrine n’en était que l’évident résultat.
Je. Suis. Vidée.
Évidemment, j’avais repéré ce titre dès sa sortie : difficile de le manquer, avec tout le bruit qu’a fait la série Netflix. Pour les raisons que vous connaissez, je n’ai malheureusement pas pu le découvrir avant aujourd’hui : je suis tombée dessus par hasard à la bibliothèque, et l’ai empoché aussi sec. Et après une petite lecture jeunesse bien agréable, j’ai décidé qu’il était temps de se plonger dedans…
Une journée. Ou, plutôt : une soirée et une matinée, c’est le temps qu’il m’aura fallu pour en venir à bout. Pour découvrir pourquoi ces cassettes se trouvaient en la possession de Clay Jensen, pourquoi Hannah Baker avair décidé de mettre fin à sa vie. Aux côtés de Clay, douze autres personnes. Douze autres personnes à être également responsables du suicide de la jeune fille, douze autres personnes dont on va découvrir le degré d’implication dans cette sordide affaire au gré des pages.
Et moi voilà, maintenant, incapable d’aligner deux mots cohérents. De vous parler de mon ressenti, de cette lecture pour le moins… Intense. Je l’ai dévorée. Non pas d’une traite, ce qui m’est désormais fort difficile (essayez donc de ne pas être interrompu pour une urgence vitale avec deux enfants de moins de 4 ans, pour voir), mais presque. Jay Asher nous offre effectivement un véritable page-turner : l’on VEUT savoir à tout prix le fin mot de l’histoire. L’émotion nous gagne un peu plus à chaque page et, peut-être parce que cette dramatique histoire fait écho à certains de mes souvenirs, j’en ai été tout simplement bouleversée. Que l’on accroche ou pas, il m’apparait évident que ce roman aura au minimum le mérite d’ouvrir le dialogue autour d’un sujet extrêmement important : le harcèlement chez les adolescents (grands, les ados. Je me vois quand même mal le faire lire à ma nièce de 12 ans), et la solitude profonde qui en découle. Un sujet nécessaire, et qu’il n’est pas toujours facile d’aborder.
J’ai, pour ma part, trouvé que Jay Asher le faisait ici remarquablement bien : il m’aura fallu un long moment pour découvrir ce titre qui a tant fait parler de lui, mais je doute de l’oublier de si tôt !