Et… HELLO !
Nous sommes mercredi et, qui dit mercredi dit… PETITS ! Et voilà qui tombe particulièrement bien : j’ai actuellement sous la main deux petites pépites absolument splendides – quoique fort différentes -, qu’il me tardait de vous présenter 🙂
Florette, Anna Walker – Kaléidoscope
Maé vient de déménager. Adieu, jardin fleuri et merveilles champêtres, la voilà au cœur d’une ville immense, entourée de béton et de graviers. Maé cherche, cherche à reconstituer son cocon de verdure, en vain… La nature semble avoir fui cet univers monochrome. Et pourtant, pourtant… Cette petite tâche verte, minuscule espoir fleuri, ne serait-elle pas le début d’une véritable forêt ?
Cet album est magnifique. Et c’est la maman qui vous parle : Malo l’aime également beaucoup, à l’affût des petits détails dont il est toujours si friand, mais c’est avant tout, et surtout, mon coup de cœur. Mon coup de cœur pour ces illustrations (à l’encre, si je ne m’abuse) tout simplement magnifiques, pleines d’une poésie, d’une délicatesse touchantes. Pour cette petite fille si avide de nature, cette petite fille qui n’est pas sans me rappeler celle que je fus. Pour cette histoire, enfin, cette histoire si belle, si écologiquement juste, si remplie de promesses et d’espoir. Et parce que je le trouve parfaitement réussi, doublé d’une bande son qui lui sied à merveille, laissez-moi vous joindre ce petit trailer qui, je l’espère, vous donnera le goût d’aller y voir de plus près 😉
Le livre des erreurs, Corinna Luyken – Kaléidoscope
Et si nos erreurs… Étaient de merveilleuses occasions de créer quelque chose de plus grand, de plus beau ? Une ode à la créativité, voilà comment l’on pourrait résumer ce merveilleux album de Corinna Luyken, dans lequel se tromper ne signifie pas recommencer pour faire mieux, mais exploiter pour faire beau. Et ça marche : un œil un peu trop gros, un bras un peu long, un cou trop gracile… Et autant d’occasions pour laisser l’imaginaire prendre le pouvoir, pour sortir du cadre des normes et des mesures. Une nouvelle fois, c’est en moi que cet album a particulièrement résonné – Malo est encore un peu jeune, quoiqu’il ait aimé en admiré les illustrations – moi qui me suis arraché les cheveux en dessinant parce que ce n’était pas PARFAIT, moi qui, à 28 ans, comprends de mieux en mieux – ENFIN – que la perfection n’est que profondément subjective et arbitraire… Et, surtout, particulièrement ennuyeuse. Cet album m’a donné envie, m’a donné envie de ressortir cahiers, crayons et toiles, m’a donné envie de me tromper, moi aussi. De me tromper, et d’en faire une force, une force créatrice merveilleuse. Pour ce beau moment, merci <3
Deux albums très différents sur le fond, mais pourtant tous deux porteurs d’une douce poésie, m’ayant profondément ébranlée. Qui a dit que les albums jeunesse étaient réservés aux enfants ?