** Je tiens à remercier les éditions PKJ pour m’avoir permis de découvrir ce titre **
Traduit par Juliette Lê
Sortie prévue début mai 2014
Se le procurer :
L’histoire : L’histoire vraie d’un enfant miraculeusement sauvé des Nazis par la fameuse liste immortalisée par Spielberg au cinéma, lors de la 2nde Guerre Mondiale.
Pour la petite histoire, l’auteur aura de justesse eu le temps de déposer son manuscrit à l’éditeur avant de décéder… le monde pourra tout de même connaître son histoire.
Mon avis : Contrairement à mes lectures habituelles, aucune trace d’imaginaire dans celle-ci. Et pourtant, il aurait mieux valu. Depuis ma lecture assez traumatisante de J’ai pas pleuré au collège, j’évite -plus ou moins consciemment- tout ce qui a trait à la déportation des juifs et aux camps de concentration. Un comportement un peu lâche, sans doute, mais encouragé par un Chéri qui préfère de très loin me voir avec un sourire aux lèvres plutôt que prostrée sur le canapé. Et pourtant, quand j’ai vu que PKJ proposait aux blogueurs de recevoir ce roman en service-presse, je n’ai pas hésité une seule seconde : le film de Spielberg m’a bien trop marquée pour cela. Ni une, ni deux, je pose ma candidature… Et une semaine plus tard, il arrivait sur les étagères de ma bibliothèque. Si j’ai mis un certain temps à le commencer (quasiment un mois), je ne l’ai plus lâché dès lors que j’ai mis le nez dedans. Ce petit roman vous prend aux tripes, vous serre le cœur, vous coupe le souffle. Tout ce qu’on y lit, on le connait : les rafles, les camps, la cruauté, la misère, la famine… On le connait pour l’avoir lu dans nos manuels d’histoire, l’avoir vu à la télévision ou au cinéma. On le connait sans le connaitre : la terreur, la faim… On imagine, uniquement. On pourrait croire qu’il s’agit d’un énième témoignage sur l’horreur des camps, et on aurait tort : comme chaque témoignage, il est unique. Ils racontent tous la même réalité, mais à leur façon, instillant différemment une foule de sentiments, d’émotions. Colère, injustice, haine, amour, générosité, espoir… On connait toute l’histoire, et pourtant, on la redécouvre, encore et encore.
L’enfant de Schindler est le témoignage de Leon Leyson, le plus jeune juif inscrit sur la fameuse liste du nazi Oskar Schindler. En quelques deux cents pages, il nous raconte l’arrivée des allemands à Cracovie, l’espoir de la communauté juive de voir la guerre se terminer sans trop de dégâts, les premières mesures antisémites, les rafles, les ghettos et, finalement, les camps. Mais il nous raconte aussi l’indéfectible lien unissant les membres de sa famille, cet amour qui les poussent à prendre tous les risques possible les uns pour les autres.
J’ai trouvé ce roman bouleversant. Bouleversant d’humanité, de générosité. Face aux horreurs de la guerre, leurs manifestations n’en ressortent que davantage. On en connait l’issue avant même de l’avoir ouvert, et pourtant, on est tenu en haleine tout du long, le cœur brisé d’assister à la lente descente en enfer de ces populations innocentes. Leon Leyson ne fait rien pour dissimuler, pour atténuer la vérité, et ne mâche pas ses mots. Pour autant, ses propos ne sont pas crus, et toucheront sans traumatiser les jeunes lecteurs auxquels se destine (plus ou moins) son témoignage.
Que puis-je vous dire d’autre ? Je ne peux pas dire que j’ai « aimé » ce roman. Que j’ai « aimé » suivre Leon dans son périple. Que j’ai « aimé » découvrir Oskar Schinlder sous un autre jour, à travers les yeux d’un enfant affamé, désemparé, prêt à accueillir la mort à tout instant. Non, je ne peux pas dire cela, parce que L’enfant de Schindler ne fait pas partie des romans que l’on aime. Il fait partie des romans qui se gravent à jamais dans notre mémoire, que nous gardons bien au chaud, serrés contre notre cœur, comme un talisman improbable. Il fait partie de ces romans dont on n’attendait rien, et qui nous apportent tout.
En bref, une lecture bouleversante, que je conseillerais au plus grand nombre. Je l’ai lu d’une traite, ou presque, sans pouvoir me détacher du destin de ce petit Leon, dix ans à peine, contraint de faire face à l’une des plus grandes horreurs perpétrée par l’homme. Je termine cette chronique, et j’en ai encore la gorge serrée, le souffle coupé. Comment a-t-on pu ?

Un livre qui a l’air très touchant !
Mais dis moi, tu lis beaucoup 🙂 C’est cool !
En ce moment, on peut le dire 😀
Noté depuis que j’avais lu l’appel de l’éditeur mais pas retenue de mon côté. Je le lirai c’est certain même si je sais que ça va être dur.
Je te souhaite d’avance une « belle » lecture 🙂
Je pense que ce genre de texte, plus tournée vers un public plus jeune, pour le sensibilisé est une »bonne » chose, si je puis dire…
Sans doute… Mais avec le ras-le-bol que l’on constate chez les jeunes, je n’en sais vraiment rien -_-
C’est un peu glauque mais j’ai lu beaucoup de livres sur ce thème là (il a fallu que j’arrête pendant un moment, c’était un peu trop) mais je ne connais pas celui là, je crois que je vais me l’auto offrir!
Et tu feras bien ! Comme toi, j’ai des phases où je ne lis quasiment que ça. Mais ça fait beaucoup à assimiler :/
Le thème est dur mais il m’intéressait déjà rien que par son résumé. Et ta chronique… haaaaaaaaaa !!! Je le note 🙂
Tu fais bien mon petit chat <3
Un livre qui pourrait fortement m’intéresser !! Je pense le rajouter dans ma WL ! Merci pour la découverte !
Mais je t’en prie 😀
Tu me donnes très envie de le découvrir! <3
J’espère qu’il te touchera autant que moi 🙂