Traductrice : Catherine Gibert
L’histoire : Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu’elle s’y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d’autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l’attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.
Mon avis : Voilà, je l’ai lu. Il m’en aura fallu, du temps ! Et comme souvent quand un livre me touche autant, je sens que je vais me débattre avec les mots de cette chronique. Parce que, ce livre, il ne s’explique pas : il se vit. Et, de vous à moi, je n’ai pas envie d’en faire une chronique lambda, parce que ce livre est tout sauf passe-partout. Je vous prie donc de m’excuser pour ce qui va suivre, mais tout cela risque de ne pas être très… ordonné.
Déjà, le sujet : ma tante est décédée d’une leucémie, jeune. Et même si je ne l’ai presque pas connue, j’ai grandi aux côtés de son ombre, ma mère et elle étant extrêmement proches, ma grand-mère (avec qui j’ai vécu pendant un bon nombre d’années) ne s’étant jamais remise de la perte de sa fille. J’ai entendu le récit de sa descente aux enfers des dizaines de fois, et je constate encore aujourd’hui quelle plaie suintante cette perte a causé à mes proches. Du coup, forcément, quand je lis quelque chose sur le sujet, j’ai l’estomac qui se serre quasi-instantanément.
Pour autant, je n’aime pas la débauche de mièvrerie dégoulinante qui est généralement de mise quand un ouvrage traite du cancer. Ça va bien, cette espèce de prévenance mal-placée, faisant ressentir avec d’autant plus de force la présence de cette vilaine bête. Comme si, à partir du moment où elle s’installait, la personne atteinte n’était plus un « humain », mais simplement un « cancéreux », un « mort en puissance ». C’est peut-être dur, mais c’est ce que je ressens. Et c’est sûrement pourquoi j’ai autant aimé ce roman : c’est exactement l’idée que défend John Green. Pourtant, pendant un bon moment, je me suis dit qu’il y avait manifestement quelque chose qui clochait avec moi : je n’ai pas éclaté en sanglots à tout bout de champ, comme certains d’entre vous l’avaient déclaré. J’ai eu la gorge serrée, les larmes me sont montées aux yeux, mais je n’ai pas vidé mon paquet de mouchoirs. J’ai terminé ma lecture dans le train, captivée, essayant vainement de cacher mes émotions, mais sans m’effondrer sur mon voisin. J’ai pris le métro, le livre bien serré contre moi. J’ai monté les deux étages me séparant de mon bureau, me suis affalée sur la chaise… Et ai respiré un grand coup : vous n’imaginez pas à quel point j’étais crispée. C’est à ce moment là que j’ai compris à quel point ce roman m’avait fait forte impression, à quel point il m’avait touchée. A quel point je m’étais attachée à Hazel et Augustus, personnages complètement hors norme, hors catégorie, hors tout. Ils sont drôles, ils sont attachants, ils sont vrais. Leur histoire est belle, désespérée, désespérément belle. Ce livre, c’est juste un hymne à la vie, qui vous empoigne et vous étreint le cœur, le serre jusqu’à ce qu’il menace d’éclater. John Green m’a secouée comme un prunier grâce à la seule force de ses mots et, même après avoir entamé un autre livre, je n’en suis pas encore remise. Je suis juste là, les yeux dans le vague, à ressasser ses mots, ses phrases, leur implication. Et mon cœur ne cesse de palpiter, un peu follement, attendant que l’ouragan passe. Il y a des livres qui marquent, qui font rire, pleurer, qui enchantent, qui emportent. Nos étoiles contraires, c’est un peu tout ça à la fois. Et bien plus encore.
En bref, je n’ai pas écrit cette chronique pour vous donner envie de lire ce roman, tout simplement parce que des dizaines d’autres, mieux construites et plus développées que la mienne, s’en chargeront très bien. Je voulais juste vous faire part de cette expérience si particulière, si déroutante, qui a laissé mon cœur en vrac et ma tête en pleine confusion : Nos étoiles contraires est d’une délicatesse rare, d’une beauté certaine et d’une émotion plus que palpable. Il m’a véritablement chavirée, pas de la manière que j’avais imaginé, mais bien plus profondément. Je reste simplement… Sans voix.

Magnifique chronique ma bouchonnette, et pour moi c’est pareil : je n’ai presque pas pleuré, mais c’était plus profond que ça, bien plus ancré, pour des raisons similaires aux tiennes. Les larmes ne sont pas un indicateur de sensibilité, là, pour être en adéquation avec le ton utilisé par John Green, elles n’avaient pas forcément lieu d’être… Des bisous <3
Oooh merci ma Fleur chérie <3
Oui, c'est justement ce que j'ai pensé : j'ai trouvé presque déplacé de pleurer autant pour un roman qui, justement, combat cette débauche de sentiments et de pitié.
Des bisous <3
Tout pareil, la Miss! Ne t’inquiète pas, tu n’es pas la seule à ne pas avoir vidé le paquet de mouchoirs ! Comme toi, j’ai été crispée, comme toi,je me suis prise une claque littéraire avec ce bouquin, Je trouve que tu exprimes fort bien le coeur de ce roman, à savoir qu’il n’y a aucune mièvrerie, aucune pitié mal placée et qu’on suit avant tout des êtres humains, avec leurs qualités et leurs défauts. C’est ce qui m’a le plus emportée dans ce livre. Mais je ne suis pas d’accord, je trouve que ton billet donne vraiment très envie de le lire 🙂
Merci beaucoup Cindy, ton commentaire me fait chaud au coeur 🙂 Je me sens moins seule, du coup, j’avais presque l’impression d’être insensible ^_^
Ta chronique ne donne pas du tout cette impression 🙂 don’t worry! 🙂
Merci Cindy 🙂
Au vu de ton avis, j’essaierai très certainement de lire ce livre ! Je n’en fais pas une priorité, mais je suis curieuse de voir ce que j’y ressentirai 😉
Je suis contente d’avoir attisé ta curiosité 🙂
Chronique magnifique ! Tout comme toi, j’ai eu des moments de gorge serrée, de yeux brillants mais les larmes ne sont pas venues. Ce n’est pas pour autant que je n’ai pas aimé même si pour moi ce n’est pas un coup de cœur parce que j’ai trouvé certains passages longs. Par contre, à d’autres moments c’était sublime. Un magnifique hommage à la vie. Il suffit juste que nous nous rendions compte à quel point la vie vaut d’être vécue malgré les aléas que nous rencontrons. A côté de certains, ce ne sont que des broutilles. C’est ce genre de livre qui nous fait avancer.
Merciiii choupette <3 Exactement, ce genre de livre nous fait avancer. Je le garde bien précieusement au fond de moi, un peu comme un talisman, pour m'en souvenir quand ça n'ira pas 🙂
C’est en effet un très beau roman et je n’ai moi non plus pas pleuré bien que ça soit une histoire merveilleuse et émouvante !
Je me sens moins seule 🙂
Il est dans ma PAL et j’espère pouvoir le lire bientôt.
J’espère pour toi, c’est une très belle lecture 🙂
Un livre qui marque, c’est sûr !
Nous sommes d’accord 🙂
Bon c’est décidé… Je vais acheter ce roman !
🙂
Héhé 🙂
Une chronique courte mais qui traduit parfaitement ton ressenti, et ça vaut des centaines de lignes 🙂 ♥
J’ai bien aimé ce roman, mais je n’ai pas eu LE coup de coeur et je n’ai pas pleuré une seule fois. Par contre je comprends ce que tu dis.
Et j’ai adoré Hazel et Augustus, qui, à travers eux John Green défend l’humanité des gens malades.
Merci ma choupette <3 <3
Wow, quelle belle chronique que tu nous offres, ton ressenti et ton expérience avec ce livre qui t’a touché de manière tellement personnelle… En tout cas tu as raison, c’est un très beau livre qui ne tombe pas du tout dans le larmoyant et c’est ça qui fait sa force!
C’est exactement ça !
Pas un coup de coeur pour ma part mais j’avais bien aimé. Mais il m’avait manqué un petit quelque chose pour être vraiment touchée je crois.
Ce sont des choses qui arrivent 🙂
Ahhhh mais c’est magnifique ! Tu exprimes bien ce que j’ai ressenti… comme tu le dis, ce livre ne s’explique pas, il se vit. J’ai à peu près dit pareil à la fin de mon avis je crois. C’est un de mes grands coups de coeur de l’année. Je suis vraiment contente que tu l’aies lu !!! Bisous 🙂
Il faut que j’aille voir ta chronique, je crois que je suis passée à côté ! Bisous 🙂
Très belle chronique, Bouchon ! Tu as réussi à me toucher… je suis sûre que j’aimerais beaucoup ce livre.. Inutile d’y résister, haha.
Merci bichette 🙂
Un livre que je lirai certainement tant il semble mémorable. J’ai tout de même peur que sa lecture me chamboule car c’est un sujet qui me touche de très près malheureusement 🙁
C’est un risque à prendre Céline, c’est sûr… Si tu connais cette situation de près, je pense que tu ne peux qu’être touchée. Mais cela te permettra peut-être de voir la situation d’un autre oeil 😉
Exactement ! En tout cas, il est sur ma wishlist depuis ton article 🙂
Je suis contente de t’avoir donné envie de le lire 🙂
Magnifiques chronique ma chérie ! Tu sais, je pense qu’une chronique, pour qu’elle soit bonne, elle n’a pas forcément besoin d’être organisée, il faut juste qu’on puisse comprendre ce que le lecteur a ressenti. Et tu l’as très bien décrit parce que tu m’as touché !
Je vois que ce sujet te touche particulièrement, et ça se comprend ! Je suis d’accord pour dire que ce livre est à part, l’écriture de l’auteur est à part, les personnages sont à part.
Je pleure rarement pour un livre, en fait, je crois n’avoir jamais pleuré, j’ai juste le coeur gros ou gonflé, et la poitrine qui tente de sortir de mon corps (lol, c’est dégueu hein ?)
Je n’ai pas été touchée autant que toi ou d’autre par ce livre. Je l’ai aimé et apprécié, mais pas au point d’en être retournée ! Mais je pense que cela dépend de nos expériences et de nos vécus !
Je suis très heureuse pour toi en tout cas !
Gros bisouuuus <3
Merci ma toute belle <3 Ton commentaire me touche beaucoup ! En tout cas, c'est tout à fait vrai qu'un livre nous touche différemment en fonction de notre vécu… Celui-ci a touché chez moi une corde sensible 🙂
Gros bisouuuus <3
Je risque de pleurer comme un bébé si je le lis !
C’est possible ^_^
Je suis tout à fait d’accord avec ta chronique : pas forcément en larme à tout bout de champs, mais la gorge serré, des personnages hors normes, un livre qui se vit.. Ta chronique est très bien écrite et donnera à plus d’un l’envie de le lire 😉 Bravo
Merci beaucoup 😀
Quelle chronique, pleines d’émotions…Ce livre se vit comme tu le dis si bien. J’ai été touché car j’ai aussi vécu une situation similaire…Bisous, bisou <33
Merci beaucoup Johanne 🙂 Gros bisous <3
jolie chronique. Pour moi ce livre a été une agréable découverte mais pas un coup de coeur….ravie qu’il t’ai plu
bisous choupette
Merci Nessa ! Gros bisous <3
Sans être un coup de coeur, j’ai été énormément touchée par cette histoire très émouvante. J’ai beaucoup aimé Hazel et Augustus et j’ai apprécié effectivement que l’auteur parle de la maladie sans tomber dans le pathos.
C’est ce qui fait la force de ce livre, je pense 🙂
Je sens que si je lis ce livre, je serai également très chamboulée, parce que j’ai l’impression que l’auteur ne se contente pas de sentiments ou d’une énième histoires sur le cancer, mais qu’il véhicule un constat sur la vie des malades. Merci pour cette jolie chronique….
Voilà, c’est ça : ce n’est pas un livre lambda sur le cancer, loin de là. Gros bisous ma poulette, et merci à toi <3
J’avais laissé un commentaire l’autre jour mais mon internet avait bugué donc je ne sais pas trop s’il est passé, je ne pense pas ! ^^
Je disais donc que tu avais écrit une très belle chronique, je suis super heureuse que ce livre t’ais touché !
J’ai trouvé cette lecture merveilleuse, pour ce livre est une vraie perle pleine d’émotions ! Je l’ai lu la nuit de mon anniversaire, j’ai donc passé les premières heures de mes 19 ans en larmes ! Ouai ouai je suis une sensible à fond moi donc les mouchoirs, ils y sont passés hihi ! Mais c’est réellement un livre à ne pas rater et à découvrir <3 Des gros bisous mon Bouchon 😀
Je ne crois pas avoir vu un commentaire de toi passer sur cette chronique, en tout cas 🙂
Merci ma belle, c’est très gentil <3 C'est vrai que ce livre m'a touché, vraiment beaucoup. Un vraie perle, c'est exactement ça !
Je comprends totalement tes larmes ma belle, je t'avoue que les miennes n'étaient jamais loin ^_^ GROS GROS BISOUS !
Un livre bouleversant et magnifique ♥
J’espère que l’adaptation ciné sera à la hauteur…
J’espère aussi, mais je crains un peu :/
Oui Oui OUI !!
Juste pour le plaisir, j’ai relu ta chronique avant de mettre un commentaire : elle est si belle, si juste ! Et c’est pour ça que depuis ma lecture, je n’ai pas encore osé publier la mienne… C’est désordonné, dans tous les sens. Alors qu’ici, tout a l’air ajusté, millimétré. C’est une très belle chronique, qui me redonne envie de me jeter sur ce roman. Et pourtant, je n’ai pas eu les mêmes effets que toi [je fais partie de ceux/celles qui ont fondu en larme plus d’une fois – et aujourd’hui, on ne me parle plus d’un sapin de noël sans que… une petite pensée s’allume quelque part en moi…]. Augustus et Hazel Grace m’ont émue au-delà du possible, m’ont fait chavirer, et j’ai retrouvé tout cela dans ta chronique. Merci !! ♥
PS : maintenant, il ne te reste plus qu’à t’essayer à un autre John Green, mon premier, mon choucou : Qui es-tu Alaska ? ^^ Personnellement, je suis fan de lui, je l’aime d’amour ! C’est mon Pierre Bottero de la non-fiction, mon Cat Clarke version masculin… Ok, j’arrête la déclaration d’amour et je sors. Mais j’espère vraiment que tu tenteras un autre roman de lui, et qu’il te plaira tout autant !!!
Des bisous ma belle !
Oooh mais MERCI ma choupette, MERCI ! Tu es adorable ! J’ai mis tout ce que je pouvais dans cette chronique, et je suis contente de voir que cela t’a touchée 🙂
Oui, il faut absolument que je lise Qui es-tu Alaska ? D’autant plus que je l’ai entre-aperçu à la bibliothèque !
Des gros bisous <3
Mais non, pas de merci, c’est normal et tout à fait mérité ! Ah, tu l’as déjà repéré 😀 Chouette, chouette !!
Bisous !
Quelle belle chronique ! Je suis contente qu’il t’ait autant plu et je suis d’accord avec tout ce que tu en dis. « Ce livre, c’est juste un hymne à la vie, qui vous empoigne et vous étreint le cœur, le serre jusqu’à ce qu’il menace d’éclater. » C’est exactement ca.!
Merci beaucoup Feflie, je suis contente de voir que nous avons ressenti plus ou moins la même chose 🙂